.
*
LA MÈRE DE VILLE
*
.
Il va de soi qu’aucune femme ne fut maire de la ville de Dieppe dans les années 1530 : le bailli en était alors un licencié ès Lois du nom de Guillaume Gallye. Mais le titre de cette sottie protestante comporte un jeu de mots : la Maire de ville = la merde vile. Comme dans d’autres pièces composées en Normandie et recueillies par le manuscrit La Vallière, nous assistons à un défilé de personnages ridicules ou pitoyables devant une réformatrice1 qui ne peut rien en tirer. C’est le thème de la Réformeresse (qui est également protestante), et des Povres deables. Pour la chronologie des trois sotties, voir la notice de cette dernière.
Source : Manuscrit La Vallière, nº 28.
Structure : Rimes plates, avec une ballade initiale, et une strophe de ballade à la fin.
Cette édition : Cliquer sur Préface. Au bas de cette préface, on trouvera une table des pièces publiées sur le présent site.
.
*
Farce nouvelle
À cinq personnages, c’est à sçavoir :
LA MÈRE DE VILLE
LE VARLET [Soulcyclet]
LE GARDE-POT
LE GARDE-NAPE
et LE GARDE-CUL
.
*
LA MÈRE DE VILLE commence 2 SCÈNE I
Il n’a rien, qui ne s’avanture3,
Dict Jan4 Parmentier, bon pilote.
C’est par trop mys5, je vous assure,
Quant on court après sa p[e]lote6.
5 Les uns me nomment Mère Sote7,
Despourveue de sens, peu abille8.
Mais, malgré eulx et leur cohorte,
Sy serai-ge Mère de ville !
Je congnoys les loix de « droicture »9,
10 Ut sol la my la10, et la note.
J’ey régenté et faict lecture
À Potiers11, bonne ville forte.
[D’esprit] je suys vive, et non morte ;
J’ey sancté, poinct ne suys débille.
15 Quelque propos qu’on me raporte12,
Sy serai-ge Mère de ville !
On dict qu’il y aura murmure,
Et est13 danger qu’on ne me frote ;
Je n’y prétens gain ny usure,
20 Mais que l’ommage on m’en raporte14.
Je congnoys un porteur de hote,
Un sifleur pourveu d’ustensille15.
D’acord suys que la teste on m’ôte
Sy je ne suys Mère de ville !
25 Prince16 : Que je face ouverture
De saisine [et] judicature17.
Et sy je faulx, qu’on me grédille18,
Dont ce seroyt contre nature
Sy je n’estoys Mère de ville.
.
30 Soussyclet19 ? Y fault qu’on t’étrille, SCÈNE II
Car devers moy tousjours tu faulx20.
Où sont mynutes et défaulx,
Délaictz et lestres de respis21 ?
De ces oficiers-cy, d’espis
35 Nouveaulx tu te faictz décorer22,
Et peult-estre les mains dorer23 ;
S’argent24 tu prens pour leur excuse,
Je meure25 sy je ne t’acuse
En te présentant à la gayne26 !
40 Tu congnoys que j’ey tant de peine
Pour tenir justice royalle,
Et tu me mais en intervalle27
De tous ceulx que je t’ay nommés.
LE VARLET
O deable ! Je les ay sommés28.
45 [Ol ont]29 trèstous bien cault o fesses ;
O craignent leurs partis adverses30
Comme la galle de sainct Job31.
LA MÈRE DE VILLE
Mais où sont-y ? Il mectent trop32.
Y fault que contre toy j’étrive33.
LE VARLET
50 Mon Sauvour34, qu’estes-vous hastive !
Vous n’avez pet35 de pacience.
Ne soyez pet caulde36 en sentence,
Ce seret pour vous desplacher37 :
On vous feroyt aler prescher
55 Pardon38 à la Court souveraine…
Les oficiers de ce démayne39 :
Venez, au son de la trompille40,
Parler à la Mère de ville
Sur paine d’estre tous forfaictz !
.
LE GARDE-NAPE entre 41 SCÈNE III
60 Pugny seray pour42 mes méfaictz,
Sy je suys trouvé variable43.
Hélas, que je suys misérable
Que je n’ay aquicté mes droictz !
J’ey ofencé en mains endroictz ;
65 Et sy, juifz44 m’ont favorisé,
Tant le monde est lors divisé.
Qui peult avoir lasché le tierre45,
Q’une femme se mecte en chaire
Pour adjurer les gardëans46 ?
.
LE VARLET SCÈNE IV
70 Entrez facilement47 cëans !
Dame, tenez-vous sus vos gardes :
Vécyne48 un de vos nouveaulx gardes.
I fault qu’i soyt de vous examiné.
A ! C’est quelque maistre Domine49,
75 C’est quelque voleur50 de cull[i]ers.
Tant j’ey veu de telz sou[r]goulliers51
Estre mauvais aulx povres gens !
LE GARDE-NAPE
Dame, le Dieu des passïens52
Vous garde de fortune grande53 !
80 De cœur, à vous me recommande.
Vostre commys nous a sommés
Comme gens très mal renommés ;
[S’en avons]54 faict nostre debvoir.
LA MÈRE DE VILLE
Vien çà à moy ! Je veulx sçavoir
85 De quel estat est ton estape55.
LE GARDE-NAPE
Ma dame, je suys garde-nape.
LE VARLET
Garde-nape ?
LE GARDE-NAPE
Ouy, garde-nape.
Je l’ay gardée cheulx56 le Pape,
Cheulx cardinaulx, cheulx leurs esvesques,
90 Que cherbons volans ne flamesques57
Ne souillassent leur sacré linge.
LE VARLET
Myeulx te vauldroict garder un singe
Sans horeilles, sans nes, sans coue58,
Que cela de quoy tu te loue !
95 Garde-nape, quel estat esse ?
LE GARDE-NAPE
Devant eulx, ny tache, ny gresse,
Ny ordure, ne vilenye
(Veu que leur personne est bénye)
Leur cœur ne séroyt59 endurer.
LA MÈRE DE VILLE
100 Garde-toy de te parjurer !
Es-tu garde sy bien sçavant,
Soyt en buvant ou en mengant60,
De les garder de salissure ?
LE GARDE-NAPE
A ! s’il y a quelque brouillure
105 Mauvaise à li[p]eurs61 estrangers,
Pour escus pesans ou légers
Ilz vous les font blans comme fouaches62.
LA MÈRE DE VILLE
Ce sont laveurs de male[s] taches :
Quelz desgresseurs ! A ! mes amys,
110 Le[ur]s abus au monde sont mys63.
Gare le bec pour le héron64 !
LE VARLET
Et ! men serment, s’yl est laron,
C’on me l’emprisonne à la gaule65,
Et c’on me le late et le gaulle66
115 Sy ferme qu’i luy en souvyenne
Et que jamais il ne revienne !
LA MÈRE DE VILLE
Sans tribut67 va-t’en, je te prye.
Soulcyclet, c’un aultre on me crye68,
Et que cestuy-cy se sépare !
LE VARLET
120 [S’]il e[st] plus âme qui compare69,
Soyt de Lompam70 ou de Carville,
Venez vers la Mère de ville
Afin que soyez despeschés !
.
LE GARDE-POT 71 SCÈNE V
J’ey tous les peulx72 du cul dressés
125 De craincte et de peur véhémente :
Car ceste femme qui régente
Et qui tient le lieu de bailifve73
Me semble assez vindictative.
Mais s’el74 me debvoyt escorcher,
130 Sy me fault-il d’elle aprocher,
Quoy qu’el ayt eu de moy raport75.
Je suys le garde, garde-pot ;
Je suys [garde-bras]76, garde-espée.
Je suys le garde-bras, le fort.
135 Garde-robe, garde-poupée.
Sy sera-’le77 de moy pipée,
Sy je puys : car pour tous tribus78,
N’aura de moy synon abus79.
Quoy ! Mathiolus80 le Bigame
140 A-il permys [qu’aul]cune femme
Tienne siège et qu’el[le] préside ?
A ! c’est par trop lasché la bride !
G’y voys81, en peyne qu’el me tue.
.
LE VARLET SCÈNE VI
Voécyne quelqu(e) un qui s’a[r]guë82 ;
145 Vertu bieu, qu’il a d’astivelle83 !
C’est Génim-qui-de-tout-se-melle84 !
Il est plus dangereulx c’un leu85.
Dame, examinez-le un peu.
O deable ! il est gendermatique86.
LA MÈRE DE VILLE
150 Vien çà ! Dy-moy de quel pratique87
Tu es. Ne me faictz plus le sot !
LE GARDE-POT
Moy, dame, je suys le garde-pot,
Garde-robe, garde-poupée,
Garde-bras, aussy garde-espée,
155 Garde[-alebarde et garde-espieulx]88.
LA MÈRE DE VILLE
Tu es gardïen [aux cent yeulx]89 !
Et ! qui jamais vist de telz gardes ?
Gardes-canons, garde-bombardes,
Garde-espieulx, gardes-alebardes,
160 Garde-espée, aussy90 garde-bras ?
Jamais le vailant Fierabras91
N’eust tant de charge[s] que tu as.
LE VARLET
Il a gardé Garguentuas
Quant il trébuça92 aulx Enfers.
LA MÈRE DE VILLE
165 [Dictz donc]93 quelz gens c’est que tu sers,
Et m’en faictz icy le raport !
LE GARDE-POT
Je suys le garde, garde-pot
De ma dame Relision94 :
Je garde ainsi95 le marmiton
170 Et la marmite96, qui est creuse,
Qu’i n’y ayt quelque maleureuse
Personne qui la veuille abatre.
Je faictz acroyre de troys quatre97,
Et de feing faulxché que c’est feurre98.
175 Je faictz acroyre que le beurre
N’est poinct bon au pouesson99 salé.
Je dix que tel est trésallé100
Qui est plus sain que moy deboult.
Et tousjours ma marmyte boult ;
180 Jamais ne me sens de cherté101.
LA MÈRE DE VILLE
Pour espargner102 la vérité
Et faire du faulx le certain,
Tu as tousjours le ventre plain.
Voélà comment plusieurs en font.
185 Je m’esbaÿs que tout ne font103.
Au fort, c’est le règne qui court,
Tant à la ville comme à la Court :
Se Monsieur Dict-bien104 est soutenu.
Va-t’en comme tu es venu ;
190 N’entre en mon prétoyre jamais.
.
LE VARLET SCÈNE VII
De ceulx qui viendront désormais,
N’en prendrez-vous nules pécunes ?
De quoy vivrons-nous donc ? De prunes ?
Par la vertu saincte Vénisse105 !
195 Se j’avoys une telle ofice
Comme vous, ou telle prébende,
Je les taxerès en amende106
Sy fort qu’i seroyent despeschés107.
[LA MÈRE DE VILLE] 108
Pès109 ! Alez pleurer vos péchés
200 [Dans les fossés]110 de la bastille !
Une bonne Mère de ville
Ne doibt prendre denier aucun,
Tant du riche que du commun,
Se n’est par don d’onnesteté.
.
LE GARDE-CUL entre 111 SCÈNE VIII
205 Je croys que chascun a esté
Examyné, fors que moy seul.
Me fera-’lle mourir de deuil ?
Fera-’le de mon faict calcul ?
Je suys le garde, garde-cul
210 Sur toult le sexe fémynin.
Doibz-je craindre d’entrer ? Nénin :
Car, puysqu’el est [Mère de]112 ville,
El sçayt bien, quant el estoyt fille,
Comme le sien113 estoyt gardé…
215 G’y voys, tout veu et regardé114,
Et dussai-ge estre assacagé115.
.
LE VARLET SCÈNE IX
Vécyne un demy aragé116
D’entrer ; c’est quelque bon payeur.
Je croys que nous sommes en heur
220 De gens aulx testes à l’estourdille117.
LE GARDE-CUL
Où esse qu’est la Mèr(e) de ville ?
Je veulx un peu parler à elle !
LE VARLET
Toult doulx, ne soyez sy rebelle,
Ne faictes du gendermerel118 !
225 Je vous jugeroys maquerel,
À vèr vostre fachon de fère119.
LE GARDE-CUL
Faict[z-]moy donq parler à la Mère
De ville !
LE VARLET
Estes-vous120 caluroulx !
Et ! mon seigneur, déportez-vous :
230 Faire la pouriez sammeller121.
.
LA MÈRE DE VILLE SCÈNE X
Qu(i) esse qui veult à moy parler ?
Soussyclet, n’en refuse nul !
LE VARLET
Qu(i) estes-vous ?
LE GARDE-CUL
Je suys le garde-cul,
Aussy chault que cherbon122 de forge.
LE VARLET
235 [Quoy ?] Garde-cul ? Vertu sainct George !
Garde-cul ? Vertu sainct Crespin !
Vous gardez un friant lopin123,
Quant les veneurs124 sont afamés.
Çà, çà, jurez et afermez
240 Et veuilez la vérité dyre !
S’y n’y a sur125 vous que redire,
Ne tremblez pet, assurez-vous.
Orains126, estiez sy calouroulx :
Estes-vous refroydé deisjà ?
LE GARDE-CUL
245 Jurer ? Je ne jureray gà127 ;
J’aymeroys myeulx perdre la veue !
LA MÈRE DE VILLE
Sus quelz gens faictz-tu ta reveue128 ?
Puysque tu as possession
De ceste nomination129,
250 Quelz droictz te sont de droict escus130 ?
LE GARDE-CUL
Je vous donneray dis escus,
Ma dame, et une jocondale131 ;
Et que jamais on ne m’en parle,
De ceulx dont je suys gardëans.
LA MÈRE DE VILLE
255 Ma foy ! vous le direz, cëans,
Devant que du lieu132 vous partez.
LE GARDE-CUL
Prenez [l’]or, et vous départez
De l’enqueste que vous me faictes.
LE VARLET
Et ! ort133 garde-cul que vous estes,
260 Pourquoy ne confesserez-vous ?
Je vous pendray par les genoulx,
Ou vous mectray à la torture !
Garde-cul vilain, plain d’ordure,
N’aurons-nous jà de vous le boult134 ?
LE GARDE-CUL
265 Pour argent, on apaise toult :
Prenez mon or et le contez ;
Et pour ce jour, vous déportez135
Des lieux où c’est que je visite.
Parole vault myeulx tue que dicte,
270 Cela est escript au Décrect136.
LE VARLET
Le garde-cul est fort segret,
Ma dame, chascun le congnoyt.
Et pis137 le lieu n’est pas trop nect :
[Qu’]il garde l’ort 138, et gardons l’or !
LA MÈRE DE VILLE
275 Eschapé y n’est pas encor.
Est-il pas de faulse nature,
Qu’i n’acuse la139 forfaicture
Qu’i treuve sur sa garderye ?
LE GARDE-CUL
Déportez-vous, je vous en prye :
280 Je donnes sent couronnes haultes140,
Et ne vous démentez141 des faultes.
Laissez garder qui gardera.
LA MÈRE DE VILLE
Et qui t’en récompensera142 ?
LE GARDE-CUL
N’ayez soulcy qui ce sera.
285 Cela ne m’est pas une herbète143 :
Y ne fault c’une brebiète
[Et l’]144 empraincte d’un lou-servin
Pour avoir sent escus de vin.
LE VARLET
N’enquérez pet où bon vin creust145,
290 Car sus tous estas y font grupt146.
LE GARDE-CUL
Il ne fault c’une seur Fessue
Ayant vouloir [d’]estre pansue147
De quelc’un qui l’ayt regardée ;
Et sy je l’avoys engardée148,
295 Alors je perdroys mes profis.
LA MÈRE DE VILLE
[A !] c’est donc149 là où tu te fis ?
LE GARDE-CUL
Sy je voys quelque bèquerelle
Segrète150, g’iray après elle.
Se son vouloir vouloys garder151,
300 Elle me feroyt desgrader152 :
J’aroys un licol espousé153.
LA MÈRE DE VILLE
Tu es un garde trop rusé.
LE GARDE-CUL
Ces « chambèrières » de chaloinnes154
– Dont j’en congnoys quatre dousainnes –
305 S’en vont jouer hors les faulx-bours
Pour acomplir leurs plaisans tours.
Et, eulx au logis revenus155,
Feront des déesses Vénus156,
Rouges comme [boulets à feux]157.
310 Et s’y survient quelque moqueux158,
Descroteur de chaulse ou semelle,
Et s’y leur dict : « Monsieur s’en melle159 ?
Q[ue] vostre veu160 est sy loingtain ! »
Il l’apelleront segrétain161,
315 Et luy diront : « Grande pécore162 !
Capelain vostre langue dore163.
Dict[z] à Monsieur, ains qu’i s’ingère164,
Que tu me165 sers de ménagère,
Tailant vers moy166 des deulx côtés. »
320 Prenez mon argent, et m’ôtez
Du rôle167 : j’ey assez parlé.
LE VARLET
Il deust avoir le bec sellé168 !
Plus dict en a que je ne veulx.
LA MÈRE DE VILLE
Qui recueuillira169 mes aveulx ?
325 Faictes venir le170 garde-nape
Et le garde-pot (qu’i n’échape),
Afin que je soys asseur[é]e
D’estre en saisine demourée171.
Pour lors, c’est la façon commune :
330 S’yl y a quelqu(e) un ou quelq’une
Qui veuile joÿssance prendre
D’ofice172, on le viendra reprendre,
Disant qu’il n’a pas assez leu173
Pour congnoistre se mal faict Dieu174.
.
335 Donc, gardes, ouez175 ma sentence, SCÈNE XI
Qui n’est pas de grand conséquence :
………………………………… 176
Se contre vous je n’ay peu résister,
Gardes ingras, éféminés de cœur,177
Me cuydez-vous garder d’y assister
340 En lieu présent178, pour déchasser l’ereur ?
S’on me rép[ro]uve et on me tient rig[u]eur,
Dictes à ceulx dont leur langue vacile
Que je ne crains leur cruelle douleur.
Prenez en gré de la Mère de ville !
345 En prenant congé de ce lieu,
Une chanson pour dire adieu ! 179
.
FINIS
*
1 À partir des années 1530, la Réforme fit de nombreux convertis à Dieppe, jusqu’au sein du Conseil municipal. 2 Le décor représente la « Maison de ville » de Dieppe, c.-à-d. la mairie. 3 Celui qui ne prend pas de risques. Ce vers proverbial se trouve notamment dans le Dorellot, dans le Pasté et la tarte, et dans Resjouy d’Amours. Désireuse de paraître plus docte qu’elle ne l’est, la soi-disant maire l’attribue au Dieppois Jan Parmentier, navigateur et poète mort en 1529. 4 LV : le (Cf. la Moralité très excellente à l’honneur de la glorieuse Assumption Nostre Dame…. Composée par Jan Parmentier, bourgeois de la ville de Dieppe. Et jouée audit lieu. L’an de grâce mil cinq cens vingt & sept.) 5 C’est très long. Idem vers 48. 6 Quand on essaie de parvenir à un résultat ; en l’occurrence, prendre la place du bailli de Dieppe. 7 Ce personnage était incarné par le Normand Pierre Gringore, mort en 1539. Voir son Jeu du Prince des Sotz et Mère Sotte, ou l’usurpatrice ne se prétend pas maire de Dieppe mais carrément pape de Rome. 8 Habile. 9 Elle ne connaît pas les règles du Droit mais les conditions de l’érection : cf. les Femmes qui font escurer leurs chaulderons, vers 69. 10 Un Sot l’a mis là. « Vostre pasquin est magnifique,/ Mais deffectueux en cela :/ On ne l’a pas mis en musique/ Pour chanter “un Sot l’a mis là”. » (Malherbe.) À propos de ces rébus musicaux, voir la note 45 de la Première Moralité de Genève. 11 Dans la ville de Poitiers. La maire veut faire croire qu’elle fréquentait sa brillante faculté de Droit, mais les femmes n’y étaient pas admises. 12 Quoi qu’on en dise. 13 LV : en (Correction d’Émile Picot : Recueil général des sotties, III, pp. 99-120.) Il y a danger qu’on me batte. 14 Je ne le fais pas pour l’argent mais pour l’honneur. 15 LV : par stille (Un pipeur d’oiseaux muni de son appeau.) Après avoir étalé son mince bagage intellectuel, la prétendue maire se targue de connaître deux Dieppois illustres. 16 L’envoi des sottes ballades est toujours adressé au Prince des Sots. 17 Qu’on me laisse exercer la magistrature municipale. 18 Si j’échoue, qu’on me brûle. Forme normande de grésiller. 19 LV : sousyclet (Même graphie –propre à ce ms.– au vers 232, mais soulcyclet à 118.) C’est le nom du valet de la maire, qui lui tient lieu de commis [d’adjoint au maire]. Ce mot dérive de la soucicle, appellation normande du roitelet huppé : « Pinsons, chardonnerets, rougegorges, soulcicles. » (Philippe d’Alcripe.) Le nom Souciclet semble vouloir faire concurrence à Grimpsulais, un bouffon dont les pitreries ponctuaient les spectacles de marionnettes donnés par les catholiques dieppois le jour de l’Assomption : voir la note 110. 20 Tu manques à tes devoirs. 21 La maire déballe tous les termes administratifs qu’elle connaît, alors que la plupart ne concernent pas son office. 22 Tu te fais couronner d’épis d’or, comme le poète qui remportait le prix annuel de poésie au Puy de Dieppe. Jan Parmentier y fut couronné. 23 Graisser la patte avec de l’or. 24 LV : sergens (Si tu acceptes leur argent pour les exempter de venir à ma convocation.) 25 LV : meurs (Que je meure.) 26 À la gehaine, la torture. Dieppe disposait pour cela d’une « chambre de la question ». 27 Tu me mets en retard vis-à-vis. 28 Souciclet a sommé les gardes municipaux de comparaître devant la nouvelle maire, pour qu’elle puisse les réformer (au sens religieux) ou les mettre à l’amende s’ils ont fauté. 29 LV : o lont (Ils ont chaud aux fesses. Cf. Beaucop-veoir et Joyeulx-soudain, vers 142.) Le valet a un très fort accent normand, qui est plus discret chez les autres protagonistes. 30 Ils craignent les procès. 31 La syphilis. « Mal de Naples : la maladie de St Job. » Furetière. 32 Ils mettent trop de temps à venir comparaître. 33 Je me querelle. 34 Mon Sauveur, mon Dieu ! 35 Pas. Idem vers 52, 242 et 289. 36 Pas si échauffée, si pressée de rendre une sentence. 37 Ce serait bon pour qu’on vous éloigne de la Maison de ville. 38 Prêcher les pardons consistait à vendre des indulgences aux naïfs, au grand dam des protestants. Cf. le Pardonneur. 39 De cette cour, c’est-à-dire du bailliage que la maire prétend administrer. Il s’agit des gardes municipaux. 40 À son de trompe. Souciclet souffle dans celle qu’il porte en bandoulière. 41 Il reste à l’écart et soliloque en attendant qu’on l’appelle. Au sens propre, un garde-nappe est un dessous-de-plat. 42 LV : par (Je serai puni pour mes sacrilèges.) 43 Si je me contredis devant elle. 44 LV : jey (Et même, des juifs.) Le garde-nappe représente la papauté, à laquelle on reprochait sa collusion avec certains juifs. Voir les notes 162 et 163 du Jeu du Prince des Sotz. 45 La bride qui sert à attacher une bête dans un pâturage. 46 Les gardes. « Gar-di-ans » compte pour 3 syllabes et rime avec « cians », comme aux vers 254-5. 47 Sans crainte. 48 Voici. Idem vers 144 et 217. 49 Un hypocrite. Cf. le Dorellot, vers 383. 50 LV : lauour (Un voleur de cuillères en argent.) 51 Faux-témoins. « Tant réguliers que sourgouilliers. » Philippe d’Alcripe. 52 Que le dieu de ceux qui souffrent. 53 Formule de politesse inversée. Voir la note 79 de Guillerme qui mengea les figues. 54 LV : se nauons (Pourtant, nous nous sommes fait un devoir de venir à votre appel.) 55 LV : estrape (De quel genre est ta boutique. « Estappe tenez/ Pour avoir pratiques [des clients] et gains. » ATILF.) 56 Chez. 57 De peur que les étincelles et les flammèches de la cheminée. 58 Sans nez et sans queue. 59 Ne saurait. 60 Soit que tes patrons boivent ou qu’ils mangent. 61 À des bâfreurs. « De gaudisseurs, yvrongnes et lippeurs. » Charles de Bourdigné. 62 Comme des fouaces. Nous dirions : blancs comme neige. Le Vatican vendait des pardons (vers 55), et les pires péchés pouvaient être absous du moment qu’on y mettait le prix. 63 Les abus de l’Église sont mis au grand jour. 64 Avertissement que le fauconnier crie à son oiseau quand il va capturer un héron. « On dit aussi “Garde le bec !” à la chasse du héron, quand l’oiseau de proye est prest à fondre sur luy. » (Dict. de l’Académie françoise.) Dans le Vol pour héron, de Claude Gauchet, un héron menacé par un gerfaut dirige vers lui son bec pointu, « afin que l’oyseau fort/ Qui dévalle du ciel pour luy donner la mort/ Se la donne à luy-mesme. Alors un cri commence :/ “Gare, gare le bec !” » 65 Dans une geôle. On retrouve ce « g » dur normand dans gayne (v. 39), mangant (v. 102) et gà (v. 245). 66 Qu’on le frappe avec une latte ou avec une gaule. 67 Sans avoir à me payer d’amende. Idem vers 137. 68 On appelle à son de trompe. 69 S’il y a encore un garde municipal qui comparaît. 70 Aujourd’hui Longpaon. Ces deux paroisses de Darnétal (à 55 km de Dieppe) sont aussi réunies dans la Fille bastelierre : « À Sainct-Léger, Lompan, Carville. » 71 Il reste d’abord en retrait. Au sens propre, un garde-pot est un couvercle. 72 Les poils. Cf. Maistre Mimin estudiant, vers 49. 73 Qui tient lieu de baillive. Ce mot ne désignait que la femme du bailli, lequel avait à peu près l’autorité d’un maire actuel. 74 Même si elle. 75 Quoi qu’on lui ait dit sur moi. Les Normands amuïssaient le dernier « r » du mot rapport, qui rime donc avec pot, comme aux vers 166-7. 76 L : le garde (« Garde-bras » a glissé au vers suivant. Voir les vers 154 et 160.) Au sens propre, ce mot désigne la partie d’une armure qui couvre l’avant-bras. 77 Sera-t-elle. (Même contraction normande aux vers 207 et 208.) Elle sera trompée par moi. 78 En guise de tribut, d’amende. 79 Elle n’aura de moi que des mensonges. 80 Mathéolus, auteur de Lamentations particulièrement misogynes. (Cf. Régnault qui se marie, vers 163.) Le passage 139-142 reformule les vers 67-69. 81 Je vais vers elle. 82 Voici venir quelqu’un qui s’impatiente. « Ne m’arguë plus, va-t’en donc ! » Le Clerc qui fut refusé. 83 De hâte, de vivacité. 84 C’est un homme prêt à tout. Voir la notice de Jehan qui de tout se mesle. 85 Qu’un loup. 86 Martial, combatif. 87 De quel métier. 88 LV : boyre et garde menger (Reprise en miroir de ce vers à 159.) 89 LV : estranger (Le « gardien aux cent yeux » est Argus, qui gardait la génisse Io : « Ce gardïen de ma divine vache./ O sus ! voicy cest Argus aux cent yeux. » Nicolas de Montreux.) 90 LV : et (Reprise en miroir du vers 154.) 91 Le vaillant Fierabras, héros d’une chanson de geste. 92 Quand il fut précipité. Cet épisode ne figure ni dans les chroniques gargantuines, ni dans Rabelais. Le valet confond peut-être Gargantua avec « Pantagruel, petit dyable » qui, dans les Actes des Apostres, fut plongé au fond de l’Enfer pour avoir désobéi à Lucifer. Dans ce cas, Souciclet traite le garde-pot de gardien des enfers. 93 LV : dict dont 94 Religion, avec un jeu de mots sur le latin relisa : rejetée. 95 LV : que 96 Les réformateurs décrivaient le Vatican comme une marmite entourée de marmitons. Émile Picot (pp. 112-113) énumère des titres de pamphlets protestants qui contiennent ces mots, par exemple l’Extrême-onction de la marmite papale. 97 Les luthériens accusaient les catholiques d’avoir introduit Marie dans la Trinité, composée jusque-là du Père, du Fils, et du Saint-Esprit : 3 faisaient donc 4. 98 Que le foin fauché n’est que de la paille. J’ignore quelle allusion anticatholique est dissimulée dans ce vers de circonstance. 99 Poisson. Les jours maigres, les catholiques avaient droit au hareng saur, mais pas au beurre. Ils se contentaient donc des « enfans de Dieppe : des harencs, parce qu’on les apporte de ce lieu-là. » Antoine Oudin. 100 Trépassé. Chaque année, à l’Assomption, une jeune Dieppoise jouait « le trespassement de la Vierge », et « recommandoit en vers françois de faire inhumer son corps ». (David Asseline, les Antiquitéz et chroniques de la ville de Dieppe.) Les supporteurs voyait alors des Apôtres et des Juifs s’arracher le cercueil dans lequel se cramponnait la fausse morte, jusqu’à ce que l’arbitre divin accorde la victoire à l’équipe des Apôtres. On conçoit que les huguenots aient moyennement apprécié de telles fariboles. 101 Je ne me ressens jamais du coût des denrées : pour moi, tout est gratuit. 102 À force de ne pas solliciter. 103 Ne fonde, comme à Sodome et Gomorrhe. 104 Le prédicateur Gerson mettait cette flagornerie dans la bouche des flatteurs et des courtisans, qui « disent : Monsieur fait bien, Monsieur dit bien. » « Ses ministres (…) tousjours dient : Monsieur dit bien, Monsieur fait bien, il a (bon) droit. » 105 LV : venise (Vénisse est le nom sous lequel les Normands honorent sainte Véronique.) Ce juron n’est pas très calviniste, mais Souciclet, qui a la tête dure, n’a pas encore perdu ses anciennes habitudes : vers 47, 235, 236. 106 « On tauxeroit bien grosse admende. » Mallepaye et Bâillevant. 107 LV : desbauches (Expédiés. « Y l’eust tué et despesché. » Le Poulier à quatre personnages.) 108 LV place cette rubrique après le vers 200. 109 La paix ! Silence ! 110 LV : au foses (Une bastille est un fortin.) On évoque ici la bastille la plus connue : celle que les Anglais avaient construite pour défendre Dieppe, qu’ils occupaient : « Devant Dieppe, (Talbot) fit dresser une bastille dans laquelle il se retrancha après l’avoir fait ceindre de fosséz. » (David Asseline.) Le 14 août 1443, le futur Louis XI fit jeter des ponts de bois sur les fossés pleins d’eau, qu’il traversa d’abord tout seul « pour combattre les Anglois main à main, comme un simple soldat ». Dieppe fut libérée. En hommage à la Vierge et à Louis, on instaura la fête des Mitouries : pendant deux siècles, le dauphin escaladeur de ponts y fut représenté sous le nom de Grimpsulais [grimpe sur l’ais = grimpe sur la planche] : « No veulent-t-y dans Rouen assiéger ?/ Ouy, les bourgais [bourgeois] en ont l’âme allermée,/ Craignant de vair oncor Grimpe-su-l’ais ! » La Muse normande. 111 Il reste en retrait. Un garde-cul est un sigisbée qui sert de garde du corps à une femme. C’est aussi un jupon qui tient lieu de ceinture de chasteté ; le Mary jaloux en parle souvent : « Gardeculz qu’on faict (à) présent/ Font chascun mary estre exempt/ D’estre coqu. » 112 LV : de mere 113 Comment son cul. 114 J’y vais, tout bien considéré. 115 LV : asacage (Saccagé, massacré.) 116 Enragé. Voici un homme qui est pressé d’entrer (ironique). 117 Nous sommes en veine d’attirer des étourdis, des Sots. Le valet s’approche du garde. 118 Ne vous comportez pas comme un soudard. 119 Maquereau, à voir votre façon de faire. Le garde-cul est effectivement un protecteur des dames ; ses manières et sa tenue – que le public identifiait au premier coup d’œil – l’ont trahi. 120 LV : questes vous (Correction Picot.) Calureux = chaleureux, bouillant. Idem vers 243. 121 Vous pourriez lui faire avoir un coup de sang. « Hercules fu tout sangmeslé et plain de grant ire. » ATILF. 122 Que du charbon enflammé. Idem vers 90. 123 Un morceau appétissant. 124 Alors que les chasseurs de culs, les dragueurs. 125 LV : sceu (Corr. Picot.) S’il n’y a en vous rien à redire. 126 Tout à l’heure. Cf. Serre-porte, vers 304. 127 Jà, jamais. 128 Ta garde. 129 LV : domination (Puisque tu es en charge de ce titre.) 130 Échus. Par contagion, la maire se met à patoiser. 131 Une pièce de monnaie allemande. 132 Avant que d’ici. 133 Ord, sale : les culs qu’il protège ne sont pas très propres, comme le confirment les vers 263, 273 et 274. 134 N’en viendrons-nous pas à bout ? 135 Éloignez-vous. 136 Dans le Décret de Gratien, le principal recueil de Droit canonique. On voit que le garde-cul travaille pour des hommes d’Église. 137 LV : pieux (Et puis. « Et pis je ne sis pas expert à contrefère/ Men maintien que j’avais d’estre garde-cochon. » La Muse normande.) 138 Qu’il surveille le cul. 139 LV : sa (Corr. Picot.) De ne pas révéler la faute. 140 La somme de 100 écus d’or à un taux élevé. « Les couronnes seront aussy haultes qu’elles furent jamès. » ATILF. 141 Ne vous préoccupez plus. 142 Qui t’en dédommagera ? 143 Ne me gêne pas plus qu’un brin d’herbe. 144 LV : dieu (Et l’empreinte d’une patte de lynx.) Le berger vole une brebis à son patron en lui faisant croire qu’un lynx l’a emportée, puis il la revend au tavernier. Le berger de la farce de Pathelin usait d’un stratagème équivalent. Au second degré, la brebiette désigne une ouaille innocente. 145 Crût : ne cherchez pas chez qui il boit du bon vin. La cave des hauts ecclésiastiques était réputée. 146 Car les prélats commettent leurs larcins dans tous les milieux. 147 Qu’une religieuse qui veuille se retrouver enceinte à cause. La farce de Sœur Fessue est copiée dans le même manuscrit que celle-ci. 148 Si je l’en avais gardée, empêchée. Ce vers manque dans l’édition Picot, comme il manquait déjà dans la déplorable édition de Leroux de Lincy et Francisque Michel. 149 LV : dont (C’est donc à cela que tu te fies, c’est là-dessus que tu comptes.) Le Garde-cul ne protège pas les femmes contre les violeurs, mais il les protège pendant qu’elles fricotent avec leur amant : c’est plus lucratif. 150 Une bigote qui copule secrètement. 151 Si je voulais nuire à sa volonté de copuler. 152 Renvoyer. 153 J’aurais la corde au cou. 154 De chanoines. Et nous arrivons au passage réputé illisible, qui a fait dire à Petit de Julleville que « cette pièce est des plus obscures ». Ce passage bien digne d’une sottie était truffé d’allusions satiriques au clergé dieppois ; mais le copiste tardif ne les a pas comprises et les a corrompues irrémédiablement. 155 Quand les chanoines seront rentrés. 156 Elles se comporteront comme la déesse de l’Amour, à laquelle on comparait les bonnes amantes : « Toutes les fois que nous sommes venus/ À nous baiser, ô seconde Vénus ! » Mellin de Saint-Gelais. 157 LV : poules a fleur (« On pourra jetter avec le canon des boulets à feu fort commodément. » Pierre Noizet.) On tirait à boulets rouges en utilisant « des boulets de fer ardents ou rougis au feu ». Ibid. 158 LV : moqueur (Forme normande. « Contrefaictes-vous le mocqueux ? » Le Faulconnier de ville.) 159 Un chanoine se mêle de fornication ? 160 LV : veue (Votre vœu de chasteté.) 161 Les chanoines le traiteront de sacristain, d’hypocrite. 162 Grande bête. « Hé ! grosse pécore ! » Pantagruel, 17. 163 Le chapelain emmielle votre langue. (Peut-être s’agit-il d’un Dieppois nommé Capelain.) Le chanoine va maintenant donner un ordre à sa « chambrière ». 164 Avant qu’il ne le demande indiscrètement. 165 LV : luy 166 LV : luy (Taillant la viande à ma droite et à ma gauche.) 167 Enlevez-moi du livret de cette pièce. 168 Il devrait avoir la bouche scellée. 169 LV : receiulira (La prétendue maire, ignorante du vocabulaire technique, veut probablement dire : Qui recueillera mes aveaux, c.-à-d. mes volontés, mes ordres.) 170 LV : la 171 De rester en possession de ce poste de maire. 172 Qui veuille jouir d’un office public, comme celui de maire. 173 Assez lu : qu’il n’est pas assez lettré, assez savant. 174 LV : veu (Si Dieu se trompe.) Les deux autres gardes reviennent, accompagnés par Souciclet et sa trompe. 175 Oyez, entendez. 176 Ladite sentence a été perdue en même temps que les 2 premières strophes et l’envoi de cette ballade en décasyllabes. 177 LV intervertit ce vers et le suivant. Ce huitain, tout comme ceux de la ballade initiale, obéit au schéma classique « ababbcbC ». 178 LV : plaisant (Présente en personne. « En lieu présent, pasturage aux corbeaux,/ Le sage et fol Colligny tout ensemble,/ Au gré du vent est un pendu qui tremble. » Épitaphe de l’amiral de Coligny.) D’assister en personne au Conseil municipal pour en chasser le catholicisme. 179 Ces deux octosyllabes sont toujours ajoutés par le copiste du manuscrit La Vallière : voir la note 73 du Sourd, son Varlet et l’Yverongne.