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FOLCONDUIT
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La concision inhabituelle de cette moralité normande du XVIe siècle porte à croire que l’éditeur parisien qui l’a modernisée au siècle suivant l’a également raccourcie.
Source : Recueil de plusieurs farces tant anciennes que modernes. Paris, Nicolas Rousset, 1612, pp. 65-75.
Structure : Rimes plates, rimes abab/bcbc.
Cette édition : Cliquer sur Préface. Au bas de cette préface, on trouvera une table des pièces publiées sur le présent site.
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Farce nouvelle des
Femmes qui ayment mieux
suivre & croire Folconduit
& vivre à leur plaisir que
d’apprendre aucune
bonne science.
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À quatre personnages, c’est à sçavoir :
LE MAISTRE, [FAIRE-BIEN1]
FOLCONDUIT 2
PROMPTITUDE [À MAL FAIRE3]
TARDIVE À BIEN FAIRE
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LE MAISTRE, [FAIRE-BIEN] 4 SCÈNE I
Je tiens icy le Grand Collège !
À celle fin que je soulage5
Par mon sçavoir leur6 conscience,
Tous amateurs de sapience7
5 Qui veulent à Bien-faire apprendre
Viennent subit8 à moy se rendre !
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PROMPTITUDE [À MAL FAIRE] 9
Folconduit ! SCÈNE II
TARDIVE À BIEN FAIRE
Est-il sourd ?
FOLCONDUIT
Holà !
PROMPTITUDE
Ha ! mon Joanès10, es-tu là ?
FOLCONDUIT
Holà, holà, dame Nicole11 !
10 Approchez, que je vous accole !
TARDIVE
Es-tu sourd ? Ne viendras-tu point ?
FOLCONDUIT 12
Sanbieu ! me voicy, en pourpoint.
Qu’i a-il ? N’espargnez ma peine.
PROMPTITUDE
Beau sire, il faut que tu nous mène
15 À l’escole de Faire-bien.
FOLCONDUIT
À ce faire ne cognois rien :
Cherchez conducteur autre part.
TARDIVE
Si sçais-tu la science et l’art
Des femmes mener et conduire.
FOLCONDUIT
20 Ouy, mais non pour à bien les duire13,
Car sans cesse veulent parler14.
PROMPTITUDE
Autant par terre que par l’air,
Femme[s] sans cesse parleront.
TARDIVE
Voire. Et quoy qu’on en dise, iront
25 Partout où bon leur semblera.
FOLCONDUIT
Aucunes15 s’en repentiront ;
Leur cacquet, en fin, leur cuira.
PROMPTITUDE
Quoy ! Folconduit nous desdira16 ?
Ma commère, il le faut charger17 !
TARDIVE, en le frappant :
30 Le18 sanbieu ! il s’en sentira.
Mais nous cuide-il icy prescher ?
FOLCONDUIT
Je vous prie, espargnez ma chair !
Je feray ce qu’il vous plaira.
PROMPTITUDE
Or sus, doncques ! À peu de plaid19,
35 Pense d’aller et de marcher !
Tant de langage ne me plaist.
FOLCONDUIT
Avez-vous vostre panier20 prest ?
PROMPTITUDE
Ouy, ouy ; mais ne le pille pas,
Car nous y aurions intérest21.
FOLCONDUIT
40 Sans faire en en ce lieu plus d’arrest,
Venez ! Suivez-moy pas à pas
Sans tenir règle ny compas22,
Comme est des femmes la manière.
PROMPTITUDE
Sçais-tu qu’il y a23 ? Parle bas,
45 Et me faits rendre la première24.
TARDIVE
Et moy, demeureray-je arrière ?25
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FOLCONDUIT, parlant au Maistre : SCÈNE III
Ces26 deux femmes je vous ameine,
Maistre, afin que preniez la peine
De leur recorder27 leur leçon.
LE MAISTRE
50 Long temps a que sçay28 la façon
De monstrer et apprendre aux femmes
Leurs manières, gestes et games29,
Et à parler de sens rassis30.
LES DEUX FEMMES ensemble
Maistre, mille et mille mercis !
55 Cela nous ne voulons apprendre.
LE MAISTRE
À quoy donc[ques] voulez-vous tendre ?
Si voulez, je feray lecture
Convenable à vostre nature,
Tous les jours des fois cinq ou six.
TARDIVE
60 Maistre, mille et mille mercis !
FOLCONDUIT
Dictes ce qu’elles apprendront,
Et quelle méthode tiendront,
Afin que, quand auront rendu31,
Je puisse entendre au résidu32,
65 Les faisant souvent répéter33…
LE MAISTRE
Leur faut (ce croy-je) interpréter,
Au commencement, les régimes34.
PROMPTITUDE
De régir sommes légitimes35,
Sans que personne nous commande.
TARDIVE
70 La subjection36 seroit grande,
S’il nous convenoit37 obéir !
Ton livre ne voulons ouïr,
Ains38 commander en tous endroits
Absolument, suyvant nos droits
75 Que debvons sur tout39 maintenir.
LE MAISTRE
Si ay-je aux sages veu tenir40
Que, par raison et bienséance,
Femmes doibvent obéissance
À leurs marys.
PROMPTITUDE
Leur male rage !
80 Quoy ? Qu’ils nous tinsent en servage,
Estans nées pour commander ?
LE MAISTRE
Si ne voulez vous amander
En ce, le Livre de silence41
Vous liray, remply de science
85 Moult fructueuse et salutaire.
PROMPTITUDE
M’est Dieux42 ! je ne me sçaurois taire :
Ce livre-là ne nous duit point43.
TARDIVE
Non, non, ce n’est pas là le point
Auquel voulons nous amuser.
FOLCONDUIT
90 Encore faut-il adviser,
En fin, quel livre on vous lira.
Voulez-vous celuy de Lyra44 ?
LE MAISTRE
Le Blason des folles amours45 ?
PROMPTITUDE
Nous le pratiquons tous les jours ;
95 Ce livre nous est tout commun.
FOLCONDUIT
Lisez[-leur] maistre Jean de Meun46,
Qui tant bien d’elles a escrit.
TARDIVE
Non ! C’estoit un homme maudit,
Ayant blasmé nos meurs et faits.
LE MAISTRE
100 Voulez-vous ouÿr les Secrets
D’Albert le Grand47 ?
FOLCONDUIT
C’est très bien dit.
PROMPTITUDE
Nenny, nenny : il a mesdit
Par trop du sexe féminin !
TARDIVE
Estre ne debvoit si sublin48,
105 Ny parler si ouvertement.
LE MAISTRE
Nous serons icy longuement,
Si vous ne déclarez le livre
Que vous voulez que je vous livre
Pour vous apprendre ma science.
FOLCONDUIT
110 Lisez-leur cil49 d’Obédience.
PROMPTITUDE
Soufflez50 ! J’en suis en grand esmoy ;
De luy n’ay cure, sur ma foy !
LE MAISTRE
[Aus]si est-il excellent en ce51
Qu’apprend à prendre patïence,
115 Qui surmonte et vainc toute chose.
Voulez-vous que je vous l’expose ?
PROMPTITUDE
Nenny, nenny ! Mais je vous prie52,
Quel(le) simplesse et nïaiserie,
De patiemment endurer
120 Sans tancer53, au moins murmurer,
Chose qui me puisse desplaire !
Plustost mourir que de m’en taire !
TARDIVE
Cuideriez-vous que sois contente,
Lorsque mon mary me tourmente
125 Ou ne fait tout à mon désir ?
LE MAISTRE
Dictes si vous voulez choisir,
[Sans plus faire de dilatoire,]54
L’un des livres de ce mémoire55.
Et premièrement, la Manière
130 Comment maistresse et chambrière
Se doit par raison gouverner56,
En laissant — pour vous le donner
À entendre — habits dissolus,
Devis et propos superflus ;
135 Sans aussi faire tant les bestes
Ni monstrer leurs mauvaises testes,
Principalement à l’hostel57.
TARDIVE
Cure n’avons de livre tel !
Gardez pour autre sa lecture.
FOLCONDUIT
140 Ouy, car c’est toute vostre cure58
De braver59 et de cacqueter,
De contredire et contester
Tant que le dernier60 vous demeure.
LE MAISTRE
Ne sçay donc que leur lire, à l’heure61,
145 Si ne veulent (propos final)
Que leur lise le Doctrinal
D’humaine et divine science62.
PROMPTITUDE
Chose à laquelle moins je pense !
TARDIVE
Et moy aussi. Allons63, allons !
LE MAISTRE
150 Allez ! Mieux vallent les talons
Que le devant64.
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PROMPTITUDE SCÈNE IV
Sus ! Folconduit,
Je te prie, prens ton déduit65
Nous rendre en ton sçavoir instruites.
FOLCONDUIT
Par plaisir vous feustes produites66 :
155 Du plaisir il vous faut donner67.
Suivez-moy sans vous destourner
Çà ny là, et vous verrez rage68.
Et quoy ! seroit-ce pas dommage
Vos beaux jours, sans plaisir, finer69 ?
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LE MAISTRE SCÈNE V
160 Ainsi se veulent gouverner
Toutes femmes par Folconduit70.
Nulle science ne leur duit ;
Vérité leur est adversaire.
Science ne les peut attraire71
165 À se taire ou à peu parler.
D’ailleurs, veulent tousjours aller
Par ville ou en pèlerinage72.
Adieu vous dy, pour ce voiage !
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FIN
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1 C’est le nom que lui donnent les vers 5 et 15. 2 Étant donné la confusion visuelle et sonore qui existe toujours entre « fol » et « sot » [fol et ſot], je pense que l’auteur a écrit Sotconduit, avec un jeu de mots sur le sauf-conduit, qui se prononce de la même manière : « Qui luy a donné saulconduit/ De passer sans me faire honneur ? » (Les Sotz triumphans.) Surcroît de confusion, ce mot peut s’écrire « sof conduit », comme au vers 166 des Premiers gardonnéz. 3 Depuis Ève, la littérature moralisatrice personnifie le Mal sous des noms de femmes : « Prontitude à mal faire & Tardive à bien faire, qui sont descendus pour le péché de Adam. » Pierre Fabri. 4 Devant sa porte, le professeur débite son boniment pour attirer des élèves. 5 Les Normands prononçaient « soulaige », comme au vers 163 des Femmes qui demandent les arrérages. Au-dessus de ce vers, j’ai supprimé un doublon inopportun du vers 147. 6 R : la 7 De sagesse, de raison. 8 Qu’ils viennent subitement. Sous ce vers, on devine une coupure : dans toutes les farces qui ont ce point de départ, une commère entend le bonimenteur et court prévenir ses amies. Voir par exemple les Femmes qui aprennent à parler latin. Ici, la commère a déjà délivré son message. 9 Chez elle, une coquette tâche de réveiller un clerc qui cuve son vin, habillé en Fou. Ce clerc est probablement le secrétaire du mari, comme Johannès dans la Nourrisse et la Chambèrière. 10 « Johannès » est le surnom latin dont on affuble les clercs. Cf. les Femmes qui aprennent à parler latin, vers 35 et note. 11 Encore endormi, le Fou rêve d’une femme. Le rêve à haute voix est un signe de folie : cf. Jéninot qui fist un roy de son chat, vers 211-226. Dame Nicole est l’épouse infidèle de Pernet qui va au vin : « –Il suffist bien d’estre voisins/ Et non cousins, dame Nicolle./ –Çà, cousin, que je vous accolle ! » C’est un nom générique de prostituée : « Enprès est rue de l’Escole ;/ Là demeure dame Nicole. » Guillot de Paris. 12 Il se lève, encore en pourpoint, et enfile sa robe de Fou par-dessus. Dans le Gentil homme et Naudet, l’amant de Lison a lui aussi ôté sa robe pour se coucher en pourpoint. 13 Mais pas pour les induire à quelque chose de bon. « Folconduit » ne peut conduire les femmes que follement. 14 La rime est normande, comme à 31-32. Cf. les Veaux, vers 223. 15 Certaines. 16 Nous contredira (verbe dédire). 17 Il faut le charger de coups. 18 R : La (Par le sang de Dieu !) 19 En peu de mots. 20 Votre panier de victuailles, comme en portent les écoliers qui ne sont pas pensionnaires. Cf. Pernet qui va à l’escolle, vers 41-47. 21 Un préjudice. Cf. Pour le cry de la Bazoche, vers 519. 22 Ni prudence. « En toy, n’a reigle ne compas. » Le Pèlerinage de Mariage. 23 Ce qu’il y a, ce que je veux te dire. Promptitude parle à l’oreille de son clerc, mais sa commère l’entend. 24 Et fais-moi arriver la première devant le Maître. Promptitude à mal faire porte bien son nom. 25 Après une nouvelle coupure, tout le monde se retrouve devant le professeur. Le clerc, qui a dû être son élève, s’adresse à lui. 26 R : Mes 27 De leur faire réviser : « Me fault recorder ma leçon. » (Le Cuvier.) Le Fou donne dans le double sens érotique : Recorder = copuler (le Raporteur, vers 20 et note). Leçon = coït (les Femmes qui aprennent à parler latin, vers 374). 28 Il y a longtemps que je sais. 29 Leur comportement. 30 Prudent. Participe passé de rasseoir. 31 Quand elles m’auront récité leur leçon. « Çà, mon filz, achevez de rendre. » Pernet qui va à l’escolle. 32 Je puisse m’occuper du reste. Mais le résidu désigne aussi le coït : « Qui fourniroit au résidu ? » Le Ramonneur de cheminées. 33 « L’un la fout en cul, l’autre en con./ Pour s’exercer en ce manège,/ Elle répète sa leçon/ Avecque le Sacré Collège. » Blot. 34 « RÉGIME : Il signifie, en grammaire, l’action d’un mot sur un autre. » (Dict. de l’Académie françoise.) Le professeur montre aux étudiantes un manuel de grammaire particulièrement rébarbatif (vers 72). 35 R : assez dignes (Nous sommes aptes à régenter les hommes, à régner sur eux.) Cette retouche est politique : quand Rousset publia la pièce, Louis XIII, encore mineur, n’était pas « légitime » pour régner. Sa mère, Marie de Médicis, exerçait alors la régence ; elle avait aussi peu de scrupules à « régir » que nos deux écolières, dans lesquelles on risquait par conséquent de la reconnaître. 36 Notre sujétion, notre esclavage. Cf. le Cuvier, vers 340. 37 S’il nous fallait. 38 Mais. 39 Que nous devons par-dessus tout. Il s’agit certainement des droits de la Porte Baudais. 40 J’ai vu les sages soutenir. 41 « Maistre Gautier le Sillent traicta et composa ung livre, lequel, à la consonance de son surnom, il nomma le Livre de Silence. » (Lambert d’Ardre.) Le contenu des livres que cite notre auteur n’a aucune importance : il choisit ou invente des titres propres à scandaliser les deux femmes, exactement comme le fait le Vendeur de livres. 42 M’aid Dieu : que Dieu m’assiste ! 43 Ne nous plaît pas. Idem vers 162. 44 Le Psaultier avecques l’exposition sur de Lira en françoys, du glossateur Nicolas de Lyra, dont Rabelais s’est moqué à plusieurs reprises : « Povez bien croire ce que dict Nicolas de Lyra sur le passaige du Psaultier où il est escript “et Og regem Basan”. » (Pantagruel, 4.) Sous ce vers, il semble qu’on ait coupé la réponse des femmes. 45 On doit à Guillaume Alécis un Blason des faulces amours et un Loyer des folles amours. André Tissier* rappelle que « vers 1535, les deux poèmes d’Alecis sont réunis dans un seul titre : Le Blason et Loyer des folles amours. » Et il en conclut que la pièce fut écrite entre 1530 et 1535. *Recueil de farces, t. X, 1996, pp. 299-322. 46 Il composa la seconde partie, férocement misogyne, du Roman de la Rose. 47 Ce saint bavarois du XIIIe siècle révéla quelques secrets intimes des femmes dans De secretis mulierum. Pour lui, la femme est un animal comme un autre. 48 Il n’aurait pas dû être si ingénieux. « Le plus sublin de tous. » Godefroy. 49 Celui. Obédience = obéissance. Nous n’avons pas conservé ce Livre d’obédience, pour peu qu’il ait existé, mais on connaît des tas d’opuscules qui prétendent insuffler aux femmes l’obéissance à leur époux, la modestie de paroles et de vêture, et un amour immodéré pour les tâches ménagères. Le plus célèbre est le Mesnagier de Paris : « Soyez humble à vostre mary, et à luy obéissant. » 50 Causez toujours ! Cf. les Mal contentes, vers 91 et note. 51 L’éditeur tardif a compromis l’effet d’une de ces rimes en paroxyton mises à la mode par les Grands Rhétoriqueurs : l’avant-dernier mot est tonique, et le dernier ne compte pas dans la mesure. « Bestes saulvaiges en très grant affluance/ Autour du parc, qui tousjours afflue en ce…./ Escript en or. Son nom estoit Prudence,/ Et jardinoit, monstrant estre prude en ce. » (La Déploration des trois estatz de France.) Même type de standardisation au vers 84 de Pernet qui va à l’escolle. 52 Je vous demande un peu ! 53 Sans quereller. 54 Vers manquant. Sans plus de délai. « Vous en mourrez sans dilatoire. » ATILF. 55 L’un des textes de ce recueil. 56 Ce doctrinal est inconnu ; mais avec le développement de l’imprimerie, les brochures pédagogiques de ce genre ont proliféré. Certaines furent même écrites par des femmes ! 57 À la maison, en présence du mari. « La mienne ne fait que tancer/ Aussitost qu’elle est à l’hostel. » Deux jeunes femmes qui coifèrent leurs maris. 58 Votre occupation. 59 « BRAVER : Se parer. » (Édélestand et Duméril, Dictionnaire du patois normand.) André Tissier note cependant : « Braver pourrait être une faute pour baver : parler à tort et à travers, perdre son temps en bavardage. » 60 Le dernier mot. 61 À cette heure. 62 Non retrouvé, à moins qu’il ne s’agisse du Doctrinal de Sapience. 63 Allons-nous-en ! Les deux femmes se retournent, suivies par le clerc. 64 « J’aime mieux voir vos talons que vostre nez : esloignez-vous de moy, allez-vous en. » Antoine Oudin. 65 Amuse-toi à. 66 Vous êtes nées d’un coït. 67 Il faut vous donner du plaisir. Ou bien : Il faut que vous donniez du plaisir. 68 Ainsi se vante un futur amant. « Puisqu’à labourer suis commis/ Vostre “terre”, je feray raige !/ Oncques ne veistes tel ouvrage. » Raoullet Ployart. 69 De finir vos plus belles années sans plaisir. 70 Sous la conduite de la folie. 71 Ne peut les inciter. 72 Les épouses rencontrent leur amant en ville et au cours des pèlerinages. « Elle s’en va à Saincte-Avoye,/ Ce croy-je, en pellerinage…./ Elle est allée rider [courir] par ville. » Le Povre Jouhan.